L’apport de l’analyse sociétale à la théorie économique de la firme1☆,
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La fonction d’effort
Dans son fameux article R.H. Coase (Coase, 1937) écrivait cette remarque provocante : « the distinguishing mark of the firm is the supersession of the price mechanism. It is of course, related to an outside network of relative prices and costs, but it is important to discover the exact nature of this relationship 〚…〛 It is true that contracts are not eliminated when there is a firm but they are greatly reduced 〚…〛 The contract is one whereby the factor, for a certain remuneration (which may be
La fonction de stimulation à l’effort et à la coopération
Aux théoriciens de l'agence ou des droits de propriété pour qui les relations internes à la firme doivent être analysées comme des relations de marché, s'opposent les théoriciens de la hiérarchie pour qui, à la suite de R.H. Coase, il est important de découvrir la nature exacte de la relation entre le marché et la firme. Elle se fonde sur la comparaison, pour toute nouvelle transaction, entre les coûts d'usage du marché et de l'organisation, coûts qu'il faut donc analyser. Il s'agit toujours du
L’articulation firme-environnement et la notion d’espace industriel
Toute firme est partie d'un ensemble. Sa taille, sa structure et son fonctionnement n'en sont pas indépendants. Les premières analyses de ces articulations entre la firme et son environnement sont les fameuses économies internes et externes d'A. Marshall (Marshall, 1947), base de rendements croissants de l'industrie, elles-mêmes résultant du principe d'A. Smith (la division du travail est limitée par l'étendue du marché).
La division du travail joue à la fois dans la firme et dans l'industrie où
La fonction d’innovation8
Il s'agit ici de la question de l'appropriation des technologies nouvelles, question fondamentale pour les comparaisons d'efficacité des firmes et pour la théorie de leur évolution. Cette question est centrale dans les théories de la firme évolutionniste dont les auteurs Nelson and Winter, 1982, Dosi, 1988 mettent l'accent sur la notion de routine, base des comportements plus ou moins dynamiques résultant d'un ensemble d'apprentissages. C'est la nature des compétences accumulées au sein de la
Conclusion. L'effet sociétal comme interaction entre espace industriel, espace de qualification et espace d’organisation : l'apport à la théorie de la firme
La comparaison de la France avec la situation allemande comme avec la situation japonaise, permet de mettre en évidence l'importance de la plus ou moins grande homogénéité de la professionnalité des divers acteurs qui contribuent à l'efficacité productive et à l'innovation dans une branche d'industrie donnée ; c'est ce que nous désignons par la notion d'espace de qualification. Cette notion est associée à celle d'espace d'organisation puisque le degré d'homogénéité de la professionnalité est
Références (25)
- et al.
Production, Information Costs and Economic Organisation
Information, Incentives and Bargaining in the Japanese Economy
(1988)Le management japonais : le modèle J. de Aoki
Problèmes économiques 2225 (15 mai)
(1991)- et al.
The Firm as a Nexus of Treaties
(1990) Economica
(1937)- et al.
Les nouvelles théories de l'entreprise
Livre de poche, n° 519, Paris
(1995) Sources, Procedures and Microeconomic Effects of Innovation
Journal of Economic Litterature, Sept
(1988)- et al.
Innovation : acteurs et organisations. Les ingénieurs et la dynamique de l'entreprise, comparaison France-Japon, résumé de la recherche
Lest-CNRS, mars
(1992) - et al.
L'analyse sociétale de l'innovation : genèse et développement
(1993) Inside the Firm, the Inefficiencies of Hierarchy
(1987)
Principles of Economics
Dynamique industrielle et capacité d'innovation de l'industrie de la machine-outil en France et en RFA
Lest-CNRS
Cited by (0)
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Communication rédigée pour le séminaire « L’analyse sociétale revisitée », en 1998, publiée in : Maurice, M., Sorge, A. (Eds.), Embedding Organizations. Societal Analysis of Actors, Organizations and Socio-economic Context, John Benjamins Amsterdam, Philadelphie, 2000.
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La question des relations entre managers et actionnaires n’est pas traitée dans cet article.