Note technique
Place de l’immunohématologie dans la gestion de stock et la délivranceImmuno-haematology and blood bank inventory and issue management

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2010.09.151Get rights and content

Résumé

La gestion d’un dépôt de sang doit garantir la possibilité de délivrer à un patient le produit sanguin labile approprié dans un délai correct. Pour l’assurer il convient de tenir compte des données cliniques et immunohématologiques du patient. La composition même du stock, en quantité et en répartition suivant les différents groupes et phénotypes, les possibilités d’approvisionnement et délais de transport interviennent également. Des procédures établies en concertation avec tous les intervenants de la chaîne transfusionnelle et un suivi du fonctionnement par des indicateurs pertinents aident à assurer cette gestion.

Abstract

Blood bank management must ensure the correct blood product issuance in the right time. For this purpose, patient clinical and immuno-haematological data have to be taken into consideration. Inventory composition, by blood group and phenotype, blood product providing possibilities and transport delays are determining factors. Finally, a good management relies also on the use of consensually written procedures and the monitoring of pertinent indicators.

Introduction

La délivrance des produits sanguins labiles (PSL) est réalisée pour une part non négligeable au niveau des dépôts des établissements de santé (ES), qu’ils soient de délivrance (DD) ou d’urgence (DU), à partir d’un stock dont la composition est définie par convention avec l’Établissement français du sang (EFS)1,2.

La gestion de ces dépôts influence donc la capacité de l’Établissement de transfusion sanguine (ETS) à disposer des produits nécessaires à la transfusion de l’ensemble des patients.

Comme pour un ETS, le personnel d’un dépôt doit non seulement tenir compte du profil immunohématologique (IH), clinique et physiologique de chaque patient mais également du stock local et des possibilités d’approvisionnement, tout en gardant la possibilité de répondre à une urgence vitale3.

Une adéquation optimale entre les besoins et les disponibilités ne peut exister que si des règles de fonctionnement sont discutées, acceptées et appliquées par l’ensemble des intervenants de la chaîne transfusionnelle depuis l’ETS jusqu’au service clinique, sans oublier le rôle spécifique du dépôt de sang [1].

Une difficulté particulière à gérer un dépôt est liée également à la bonne application des trois niveaux d’urgence et à la réactivité du personnel lors d’une transfusion massive.

Les problèmes rencontrés dans la gestion du DD du centre hospitalier de l’agglomération montargoise (CHAM) permettront d’évoquer au cours de cet article différentes possibilités mises en œuvre pour y remédier.

Section snippets

Présentation du dépôt

Le CHAM comporte 340 lits de MCO ; 37 000 passages aux urgences et 1300 accouchements ont eu lieu en 2009. Son dépôt, implanté dans le laboratoire de biologie polyvalente réalisant 13 millions de B, est lui-même situé au cœur des services de soins aigus de l’ES dont la maternité, les urgences, la réanimation et les services d’oncologie.

Plus de 3800 PSL ont été délivrés à plus de 800 patients en 2009. Les deux tiers de ces produits provenaient du stock de l’ES et le reste de l’EFS. Les données

Aide à la gestion en amont de la délivrance

Pouvoir disposer du CGR adapté au patient et dans les délais souhaités nécessite d’avoir optimisé certains aspects du fonctionnement du DD :

  • les critères de choix entre délivrance par le dépôt et délivrance par l’ETS ;

  • la coordination unités de soins, laboratoire et dépôt ;

  • l’adéquation du volume et de la qualité des PSL en stock à l’activité de l’ES.

Les ETS bénéficient de données IH éventuellement plus complètes que celles du dépôt (RAI antérieurement positives venant d’un autre ES) et ont un

Conclusion

En définitive, la gestion d’un DD ou DU doit s’aider des possibilités apportées par l’informatisation et s’appuyer sur les procédures de bonnes pratiques élaborées en concertation avec les services cliniques et l’ETS.

Ces bonnes pratiques de délivrance permettent de répondre au mieux aux besoins des patients en fonction d’un stock dont la composition globale est précisée. Ce stock doit satisfaire un équilibre entre les nécessités de délivrance par l’établissement et les contraintes

Conflit d’intérêt

Aucun.

Remerciements

Nous remercions l’EFS Centre Atlantique site d’Orléans et notamment J.Y. Py, pour leur disponibilité et leurs conseils concernant le fonctionnement du dépôt de sang.

Références (9)

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Cited by (0)

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