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Le programme de dépistage du cancer du col de l'utérus examine le col de l'utérus pour s'assurer qu'il ne contient pas de cellules cancéreuses.CREDIT : age fotostock Alamy Stock Photo

Le dépistage du pré-cancer du col de l'utérus chez les femmes séropositives pour le HIV en Afrique subsaharienne est beaucoup plus précis avec un test moléculaire qu'avec les méthodes traditionnelles et pourrait réduire le nombre de décès et remplacer des procédures coûteuses et peu pratiques.

Les résultats d'une étude prospective de 16 mois menée auprès de 1 200 femmes vivant avec le VIH au Burkina Faso et en Afrique du Sud ont montré que le test HPV-ADN permettait d'identifier un plus grand nombre de femmes atteintes d'un pré-cancer du col de l'utérus (90 %) que les méthodes traditionnelles, notamment l'inspection visuelle et la cytologie (frottis), qui identifiaient respectivement 62 % et 77 % des femmes atteintes d'un cancer ou d'un pré-cancer du col de l'utérus.

Les résultats "pourraient jouer un rôle important dans le dépistage du cancer du col de l'utérus pour toutes les populations, et permettraient de s'assurer que les femmes présentant un risque élevé de cancer du col de l'utérus sont identifiées à un stade précoce", explique Helen Kelly, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, auteur principal de l'étude publiée dans PLOS Medicine. "Cela garantirait qu'un traitement puisse être proposé aux femmes qui en ont besoin, et entraînerait une diminution du nombre de visites dans les cliniques, une réduction des désagréments pour toutes les femmes et une réduction des coûts pour le service."

Selon Nicolas Meda, co-investigateur au partenariat de recherche HPV in Africa (HARP), et ancien ministre de la santé du Burkina Faso, ces méthodes de dépistage amélioreront considérablement la lutte contre le cancer du col de l'utérus au Burkina Faso.

Les chercheurs suggèrent que leurs résultats pourraient aider à informer les décideurs sur les futures stratégies de dépistage du cancer du col de l'utérus.