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La faiblesse de l'attelage antique : la fin d'un mythe ?

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Année 1979 48-1 pp. 171-176
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LA FAIBLESSE DE L'ATTELAGE ANTIQUE LA FIN DUN MYTHE ?

Depuis Lefebvre des Noëttes (L'Attelage. Le Cheval de selle à travers les âges, Paris, 1931) il est communément admis que l'attelage antique est déficient, le collier «de gorge» constituant un handicap insurmontable à une traction efficace. P. Vigneron (Le cheval dans l'Antiquité, Nancy, 1968), plus récemment, rendait aux théories de Lefebvre une force nouvelle, tout en nuançant les possibles conséquences socio-économiques, au niveau de l'esclavage notamment. L'argumentation des deux auteurs repose sur une connaissance érudite du monde antique — encore que la documentation iconographique soit exemplative et non systématique — et une approche technique assurée de l'attelage, mais la démarche et l'interprétation sont théoriques. L'attelage antique de Lefebvre de Noëttes est essentiellement une construction de l'esprit qui n'a toutefois guère rencontré jusqu'ici de contradiction. Elle a imposé une vision particulière de la traction animale dont toute notre connaissance de l'économie antique est tributaire et dont les conséquences historiques sont fondamentales.

La confrontation avec les données de l'expérimentation vient d'être tentée par J. Spruytte, dans un ouvrage dont le titre ne traduit pas assez l'importance pour l'archéologie et l'histoire ancienne : Études expérimentales sur l'attelage. Contribution à l'histoire du cheval, Paris, 1977. La recherche expérimentale remet en question les conclusions de Lefebvre des Noëttes et permet, dans une certaine mesure, de résoudre un paradoxe qui m'a toujours paru difficile à soutenir, à savoir Tutilisation et le maintien à travers toute l'Antiquité d'un attelage déficient par des populations dont les connaissances hippologiques sont par ailleurs évidentes, comme en témoignent par exemple les raffinements du harnachement scythe ou le ?e?? ?pp???? de Xénophon.

Au cœur de l'interprétation traditionnelle se situe la traction par «collier de gorge», considérée comme mal adaptée à la physiologie des équidés. La prise de force se situant au-dessus de la pointe inférieure de Tomoplate, la pression du collier gênerait la respiration et la circulation. Le point d'attache à hauteur du garrot, trop élevé, empêcherait, par ailleurs, une traction dans de bonnes conditions. Il faut attendre le Moyen Âge, selon P. Vigneron (op. cit., p. 1 12), pour que «tirant par les omoplates grâce au collier d'épaules, ou par la pointe de l'épaule, c'est-à-dire la rencontre de Tomoplate et de l'humérus, au moyen

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