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Le participe présent comme co-verbe

[article]

Année 2000 127 pp. 86-94
Fait partie d'un numéro thématique : La prédication seconde
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Michael Herslund Hautes Études Commerciales, Copenhague

LE PARTICIPE PRESENT COMME CO-VERBE

1. Introduction

Le participe présent (PP) connaît en français moderne trois emplois distincts :

(1) a. L'officier doit lui-même achever deux d'entre eux, le peloton montrant peu de zèle (Miquel Guerre

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b. Entrant dans Grandson, ils découvrent les pendus du mercredi des Cendres (Soisson Charles 276) с Le souffle s engouffrant dans le wagon n'apportait aucune fraîcheur (Makine Testament 116)

Dans (1) a., le PP a la fonction de prédicat dans une construction absolue (cf. Hanon 1989). Dans (1) b., la structure qui sera au centre du présent article, le PP a la fonction d'attribut indirect (cf. p.ex. Riegel 1996). Et dans (1) c, le PP est employé comme épithète, c'est-à-dire qu'il remplit la fonction de membre subordonné dans un syntagme nominal. Les trois constructions, on le voit, relèvent toutes du phénomène de la prédication seconde, chacune à un niveau déterminé, dans la mesure où le PP joue le rôle de prédicat, formant ainsi avec un sujet un nexus : dans (1) a., la construction absolue, on a une prédication seconde qui joue un rôle adverbial au niveau de la proposition, donc en quelque sorte une prédication seconde autonome (d'où d'ailleurs son nom) ; dans (1) b., le PP forme un nexus avec le sujet de la phrase primaire, et on peut parler d'une prédication « greffée » sur la prédication primaire ; et dans (1) c, l'épithète, le PP forme une prédication seconde avec son noyau, le nom tête du syntagme ; il s'agit donc en quelque sorte d'une prédication « encapsulée ».

2. Participe présent et gérondif

Comme déjà annoncé, c'est la construction b. qui constituera le sujet de la présente étude. Dans cet emploi, le PP équivaut apparemment souvent à un gérondif, cf. (2):

(2) a. Entrant dans Grandson, ils découvrent les pendus du mercredi des Cendres (Soisson Charles 276) b. En s'enfuyant de Grandson, Charles s'arrête quelques instants à Jougne (Soisson Charles 277)

Mais comme cela a été démontré notamment par Gettrup dans son étude séminale sur le participe présent et le gérondif (Gettrup 1977), il y a des différences fondamentales entre les deux formes dans cet emploi, contrairement aux affirmations des grammaires, cf. par exemple Togeby (1983 : 55) : « Comme complément adverbial, on emploie le participe présent ou le gérondif, à l'exclusion de l'adjectif verbal », et Riegel et al. (1994 : 342) : « Cependant, la différence fonctionnelle entre le gérondif et

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