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Note de synthèse

[article]

L'approche sociologique de la réussite et de l'échec scolaires. Inégalités de réussite scolaire et appartenance sociale (II).

Année 1982 60 pp. 51-70
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REVUE FRANÇAISE DE PEDAGOGIE N» 60 juil.-août-sept. 1982.51-70

NOTE DE SYNTHÈSE

»— _— _ L'approche sociologique de la réussite et

de l'échec scolaires. Inégalités de réussite scolaire et appartenance sociale (II).

La publication de la présente note de synthèse a dû être étalée sur deux numéros successifs de la Revue Française de Pédagogie. Nous reproduisons ici la fin de la deuxième partie (dont le titre général était « Inégalités de réussite scolaire et disparités socio-culturelles ») et la troisième partie de cette étude.

(II)3. - Classes sociales, disparités linguistiques et réussite scolaire

a) Toutes les disciplines d'enseignement, littéraires ou scientifiques, supposent à un degré ou à un autre la maîtrise (écrite et orale) de la langue maternelle. C'est pourquoi on considère parfois cette maîtrise comme la variable-clef qui conditionne et dans une certaine mesure permet de prédire la réussite scolaire (27). Or, de tous les apprentissages scolaires, ceux qui concernent la langue maternelle apparaissent parfois comme ceux où la réussite dépend le plus étroitement des caractéristiques du milieu familial, du fait de la disparité des pratiques de langage selon les classes sociales. De nombreuses études empiriques traitent de ces rapports entre classe sociale, pratiques linguistiques et réussite scolaire (28). Une contribution théorique particulièrement importante, à laquelle la plupart des travaux actuels sur les disparités socio- linguistiques font référence, est celle de Basil Bernstein et des chercheurs de l'Institut d'Éducation de l'Université de Londres.

b) L'aspect le plus connu et sans doute aussi le plus discuté de l'apport de Bernstein est la « théorie des deux codes », l'opposition linguistiquement et sociologique- ment pertinente entre deux types de langages, ou plutôt deux modalités d'utilisation du langage renvoyant i deux modes de « rapport au langage », et supposant deux « orientations cognitives » différentes, deux façons de structurer l'expérience qu'on a du monde et de se situer soi-même par rapport au monde (monde physique, monde logique, monde social) : le « code restreint » (désigné primitivement comme « langage commun » ou « public language ») et le code « élaboré » (ou « langage formel », « for- mal language »). L'analyse d'échantillons de discours de jeunes enfants (par exemple des récits que l'on demande à l'enfant de construire à partir d'une série d'images qui lui sont présentées) révèle en effet, selon Bernstein (toutes les références qui suivent renvoient à la traduction française de quelques- uns de ses principaux articles, 1 975a), des choix lexicaux plus différenciés, un usage plus souple des catégories grammaticales, une utilisation plus fréquente des indicateurs d'incertitude chez les enfants issus de la classe supérieure que chez ceux d'origine ouvrière. Et, surtout, le discours de ces derniers paraît plus fortement lié au contexte, plus difficilement compréhensible en l'absence des images-supports : ce qui manifesterait, selon Bernstein, le contraste entre une orientation cognitive plus « particulariste », plus dépendante du contenu concret, de la situation présente, et une autre plus « universaliste », plus tournée vers la généralisation, la formalisation, l'appréhension des structures. De même chez des adolescents en situation d'échange verbal (participant à une discussion de groupe), on peut constater un certain nombre de différences sémantiques, syntaxiques et rhétoriques selon qu'ils sont issus de la classe ouvrière ou de la classe

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