Apprivoiser la distance

et supprimer l'absence ?

ou les défis de la formation

à distance

Geneviève Jacquinot

Si le France a fait figure de pionnière en créant, au début de la seconde guerre mondiale (1939), « un service de scolarisation primaire et secondaire par correspondance, pour des dizaines de milliers de jeunes du Nord et de l'Est de la France (des alsaciens, des lorrains et des flamands) réfugiés dans les régions méridionnales » (Dieuzeide, 1985) — l'ancêtre de notre actuel Centre National d'Enseignement à Distance, en quelque sorte — , elle ne l'est plus aujourd'hui. Surtout si on la compare au Canada, connu pour son

avance dans le domaine, et plus généralement aux pays anglo-saxons.

Cependant, elle fait de gros efforts, depuis quelques quatre à cinq années pour rattrapper son retard, sous l'influence justement de cette concurrence internationale mais aussi de deux autres facteurs importants : d'une part, l'augmentation constante de la demande de formation, en particulier dans l'entreprise, d'autre part, le développement des technologies de stockage, de trai-

Revue Française de Pédagogie, n° 102, janvier-février-mars 1993, 55-67

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