Revue Française de Pédagogie, n° 149, octobre-novembre-décembre 2004, 37-47 37 catégories distinctes : les savoirs de la science et les savoirs de terrain, ces derniers étant souvent confondus avec les savoir-faire ou les tours de mains. Cette coupure installée rend, en conséquence, toute tentative de mise en relation complexe et peu valorisée. Y. Schwartz (1988) tente une explication de cette séparation sensible. Pour cet auteur, la conception tayloriste du travail a établi de manière ferme une classe de concepteurs et une classe d’exécutants. Il estime également que cette césure dans l’ordre du travail se transfère au domaine de la connaissance et renforce cette distinction sociale arbitraire entre savoirs de la
La circulation des savoirs : positionnement théorique
Les savoirs sont souvent posés dans notre société comme des données fixes. Ils sont également fréquemment mythifiés car à l’idée de savoir est associée celle de théorisation et de pouvoir. Ces idées relèvent du savoir commun et sont profondément ancrées dans l’inconscient collectif de la population. La coupure désormais classique crée une situation de blocage et classe les savoirs en deux La circulation des savoirs entre recherche et formation : l’exemple des concepts didactiques lors d’une action de formation de conseillers pédagogiques
Jean-Paul Dugal Yvon Léziart