Couverture fascicule

Administration et société

[note critique]

Année 1975 17-3 pp. 279-284
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NOTE CRITIQUE

Administration et société

Le Système administratif

Alain Darbel et Dominique Schnapper, vol. 2, 246 p., Mouton, 1973.

Où va l'administration française ?

Ouvrage collectif avec contributions de Michel Crozier, Erhard Friedberg,

Catherine et Pierre Grémion, Jean-Claude Thoenig et Jean-Pierre Worms,

223 p., les Éditions d'Organisation, 1974.

Politics, powers and bureaucracy in France

Ezra N. Suleiman, Princeton University Press, 1974.

Sur un même segment de la société, on ne saurait imaginer trois ouvrages aussi différents et pourtant non sans parenté dans les conclusions.

A. Darbel et D. Schnapper partent du modèle de régulation fonction¬ nelle de Homans-Simon, s'appuient, pour l'essentiel, d'une part sur une analyse comparative des organigrammes des différents ministères, d'autre part sur une enquête représentative (plus de 1 000 hauts fonctionnaires) et tentent d'éclairer quelques problèmes sociologiquement précis : la sta¬ bilité interne de l'organisation en relation avec la taille, les effets orga-nisationnels de la situation de monopole, la liaison entre normes du milieu et contrôle informel. Ils terminent par un essai sur la logique des compor¬ tements de fonctionnaire. Nul souci explicite de réforme administrative n'anime cette étude qui tente une formalisation du savoir. Ceux qui pra¬ tiquent la méthode clinique de l'organisation peuvent trouver que parfois A. Darbel et D. Schnapper construisent une machine de guerre pesante pour aboutir à des propositions que l'observation induit facilement. Il est facile de dire que la taille d'une administration n'est pas une dimen¬ sion intéressante, entendons, n'est pas très directement reliée aux pro¬ blèmes de l'heure. Et pourtant il est bien intéressant de voir que les effets de l'accroissement de taille sont très différents selon que l'organisation considérée est fortement structurée ou non, avec un système de contrôle et régulation interne. Le modèle de Homans prévoit une plus grande prévisibilité des résultats dans les organisations de grande taille et a des variables qui prennent en compte le contrôle interne. Ici la réflexion

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